Chaïm Soutine

Chaïm Soutine

Samedi, 17 Juin 2023

Il semble qu'il ait eu une enfance difficile dans les ghettos de l'ancienne Russie, mais sa vie est mal connue avant son arrivée à Paris, probablement en 1912. Souvent décrit comme très timide, voire insociable, il traverse plusieurs années de misère parmi la bohème de Montparnasse, la reconnaissance n'arrivant que dans les années 1920, après sa « découverte » par le collectionneur américain Albert Barnes.Soutine, qui s'est très peu exprimé sur ses conceptions picturales, est l'un des peintres rattachés habituellement, avec Chagall ou Modigliani, à ce qu'il est convenu d'appeler l'École de Paris.

Tout en se référant volontiers aux grands maîtres, à commencer par Rembrandt, et en se cantonnant à trois genres canoniques de la peinture figurative — portraits, paysages, natures mortes —, il a créé une œuvre singulière, difficilement classable.

Mais, les toiles de Soutine se signalent plus encore par un travail en épaisseur qui pousse toujours plus loin l'expérience de la peinture en tant que matière, dans le sillage d'un Van Gogh et ouvrant la voie aux expériences artistiques de la seconde moitié du XXe siècle.

Les couleurs flamboyantes et l'aspect torturé de ses œuvres les firent souvent se rapprocher de l'expressionnisme, bien qu'elles soient déliées de leur époque et ne traduisent aucun engagement.

Femme couchée sur un divan rouge, environ 1916

Femme couchée sur un divan rouge, environ 1916

Dans cette œuvre à l'esthétique déroutante, certains commentateurs ont voulu voir le miroir de la personnalité de son auteur, dont la vie, avec ses zones d'ombre — et même ses légendes —, se prêtait à revivifier le mythe de l'artiste maudit : il s'agissait d'expliquer la manière du peintre par sa maladie, ses inhibitions, ses difficultés matérielles ou d'intégration sociale, voire une forme de folie.

Portrait d'Emile Lejeune, vers 1922

Portrait d'Emile Lejeune, vers 1922

Si l'on peut déceler une influence de ses origines et de son vécu, ce serait plutôt sur le rapport de Soutine à la peinture elle-même.

La Gaude et les Baous, 1922

La Gaude et les Baous, 1922

Il s'est en tout cas donné tout entier à son art, comme s'il y cherchait une forme de salut.

Maisons au bord de mer, 1918, huile sur toile, 67,4 x 53,8 cm

Maisons au bord de mer, 1918, huile sur toile, 67,4 x 53,8 cm

Paysage à Cagnes

Paysage à Cagnes

Maisons dans la campagne, env. 1918-1919

Maisons dans la campagne, env. 1918-1919

Vue de Cagnes, vers 1924-25

Vue de Cagnes, vers 1924-25

Petite fille avec poupée, 1919

Petite fille avec poupée, 1919

Marches rouges à Cagnes

Marches rouges à Cagnes

Nature morte avec soupière, 1916

Nature morte avec soupière, 1916

Le faisan mort, 1927

Le faisan mort, 1927

Le faisan, 1924

Le faisan, 1924

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Source :

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaïm_Soutine

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