Varlin - Willy Leopold Guggenheim, dit Varlin — Krigou Art - la collection de tableaux de Krigou Christian Schnider

Willy Leopold Guggenheim, dit Varlin, peintre suisse, est né le 16 mars 1900 et est décédé le 30 octobre 1977. Il était un peintre suisse dont l'œuvre est marquée par un style expressif et une vision profondément humaine du monde qui l'entourait. Son approche artistique reflète une tension entre un réalisme brut et une déformation quasi expressionniste, rendant ses œuvres à la fois puissantes et poignantes.

Vie et formation

Le nom Varlin a été trouvé d’après la rue nommée rue Eugène Varlin, à Paris, vers la gare de l'Est. Il suit d'abord une formation dans le domaine du dessin publicitaire avant de se tourner vers la peinture. Dans les années 1920, il voyage en Allemagne et en Italie, où il se nourrit des influences de l’expressionnisme allemand et des maîtres de la Renaissance. Il passe également du temps à Paris, un centre artistique majeur de l’époque, où il s’imprègne des courants modernistes.

Bien que souvent en mouvement, Varlin garde un fort attachement à la Suisse. Il s’établit à différents moments à Zurich, Bâle, et au Tessin, mais il reste profondément influencé par l’effervescence culturelle des grandes capitales européennes.

Style et influences

Varlin développe un style très personnel, à la croisée du réalisme social et de l’expressionnisme. Ses œuvres sont souvent marquées par des déformations volontaires, accentuant la dureté des traits et des expressions de ses sujets. Il s’intéresse aux gens simples, aux marginaux, aux scènes de la vie quotidienne, ce qui le rapproche de l’art d’un Otto Dix ou d’un Georges Grosz, bien que son traitement soit plus tendre et moins satirique.

Il admire aussi des artistes comme Goya, Rembrandt et Daumier, qui ont su rendre avec force et émotion la condition humaine. Ses portraits, souvent exécutés sur de grandes toiles, mettent en avant une vision crue, parfois tragique, du monde.

Techniques et thèmes

Peinture à l’huile, avec des touches épaisses et un pinceau vif, Varlin privilégie une matière picturale riche et expressive.
Dessin préparatoire, bien que spontané dans sa peinture, il travaille ses compositions en amont.
Déformations expressives, il exagère certaines proportions pour accentuer le caractère de ses personnages.
Sujets du quotidien, il peint des scènes de bistrots, des travailleurs, des visages marqués par la vie, des paysages urbains austères.

Son approche s’éloigne du raffinement académique pour capter une vérité brute, sans concession, mais empreinte d’une profonde humanité.

Importance et héritage

Varlin est reconnu comme l’un des peintres suisses les plus marquants du XXe siècle. Son travail, bien que moins célèbre que celui des grands noms de l’art moderne, possède une intensité émotionnelle et une force plastique qui le distinguent. Il a influencé plusieurs générations de peintres suisses en montrant qu’un art à la fois figuratif et expressif pouvait rester pertinent dans un monde de plus en plus abstrait.

Aujourd’hui, ses œuvres sont présentes dans plusieurs musées suisses et continuent d’être étudiées pour leur capacité à transmettre une vision profondément humaine de la société.

Ma mère malade à Rheinenfeld, 1952

Boucherie chevaline, Paris

Gare de Montreux

L'Armée du Salut, 1963-1964

Entrée du Grand Hôtel de Brissago, 1950

Cirque à Rapperswil, 1940

Bateau à vapeur, Zürich

Hôtel Baur au Lac à Zurich, vers 1944

Notre-Dame de Paris, 1954

Ligne de chemin de fer à Territet, 1936-37

Le Pont de Suresnes, 1949

Galeries St-François à Lausanne, 1942

Téléphérique de Territet, 1936-1944

Ascona sous la pluie, 1953

Café Lupi à Locarno, 1950

Ascona sous la pluie, 1953

Conseiller en brevets Blum, 1958

La Tour de Peilz, 1934

Place de Naples, 1961

La Porte de Morat à Fribourg

Hospice à Rapperswil

Rheinlandschaft

Les gens de mon pays, 1975-1976

À la mort de Zborowski son mécène, en 1932, il quitte la France et rentre à Zurich où il gagne un concours pictural organisé par la ville qui lui attribue un atelier dans le pavillon rococo de Beckenhof, qu'il représentera dans ses œuvres au cours des huit années où il y demeura.

Mon atelier au Beckenhof, 1948

Atelier Beckenhof à Zurich, 1948

Intérieur d'un restaurant, 1938

Friedrich Dürrenmatt

Il se lie d'amitié avec Friedrich Dürrenmatt, dont il fera plusieurs portraits. Celui-ci collectionnera les œuvres de son ami et lui écrira les préfaces de ses catalogues d'expositions ainsi que sa biographie.