Ferdinand Hodler est un peintre suisse, né le 14 mars 1853 à Berne et mort le 19 mai 1918 à Genève. Ferdinand Hodler est l'aîné d'une fratrie de six frères et sœurs. Son père, Jean Hodler, fait maigrement vivre la famille par son métier de menuisier. Sa mère, Marguerite Neukomm, est issue d'une famille paysanne.
Ferdinand Hodler (1853-1918) est l’un des peintres suisses les plus emblématiques du tournant des XIXe et XXe siècles. Son œuvre se situe à la croisée du symbolisme, de l’expressionnisme naissant et du réalisme, avec une portée philosophique et spirituelle qui dépasse le cadre strictement pictural.
La vie de Ferdinand Hodler
Né à Berne en 1853, Hodler grandit dans une situation familiale difficile, marqué par la pauvreté et la maladie — cinq de ses frères et sœurs ainsi que son père meurent de tuberculose. Ces expériences précoces influencent profondément sa vision de la vie et transparaissent dans son œuvre, notamment dans ses représentations de la mort, de la souffrance et de la transcendance.
Très tôt, il manifeste un talent pour le dessin et s’installe à Genève, où il s’imprègne des cercles artistiques locaux. À partir des années 1880, il commence à se faire connaître en Suisse et à l’international.
Les cours suivis et la formation
Ferdinand Hodler reçoit une formation initiale auprès de Ferdinand Sommer, un peintre d’enseignes, puis auprès de Barthélemy Menn à Genève. Menn, lui-même élève d’Ingres, l’initie au dessin classique et à la rigueur formelle, mais aussi à une recherche intérieure plus libre. Hodler visite aussi l’Allemagne, la France et l’Espagne, où il découvre les maîtres anciens comme Dürer, Holbein, et surtout Le Greco, dont l’influence sera durable.
Le style artistique de Hodler
Son style évolue considérablement au fil du temps :
- Période réaliste : au début de sa carrière, il se consacre à des scènes de genre et des paysages alpins, influencés par le réalisme.
- Symétrisme et symbolisme : dans les années 1890, il développe un style très personnel, qu’il appelle "le parallélisme", basé sur la symétrie, la répétition et la stylisation des formes. Il vise à représenter l’unité de l’homme et de la nature, l’ordre cosmique.
- Épure et monumentalité : ses œuvres deviennent plus dépouillées, avec des personnages hiératiques, des compositions presque rituelles, et une palette de couleurs intenses et contrastées.
Les influences
Hodler est influencé par plusieurs courants et artistes :
- Le symbolisme, pour son intérêt dans les questions métaphysiques et existentielles.
- Le Jugendstil (Art nouveau), notamment dans sa recherche de lignes fluides et d’harmonie.
- Le romantisme allemand, avec des thèmes de nature sublime, d’âme tourmentée et de quête intérieure.
- Le classicisme, dans sa quête d’ordre et de structuration formelle.
La technique picturale
Hodler se distingue par :
- Une grande rigueur dans la composition, souvent centrée, symétrique, presque architecturale.
- Des aplats de couleurs franches, des contours nets, une absence de détails superflus, qui renforcent la force symbolique des formes.
- L’utilisation de la répétition de figures pour souligner le caractère universel et intemporel de ses thèmes (la vie, la mort, la régénération, l’unité cosmique).
- Une économie de moyens au service d’une expressivité intense, parfois proche de l’art sacré.
L'importance dans l'histoire de l'art
Ferdinand Hodler est considéré comme un précurseur de l’expressionnisme et un pont entre le XIXe siècle romantique et le XXe siècle moderne. En Suisse, il est une figure centrale de l’identité artistique nationale. À l’international, son œuvre a influencé des artistes comme Egon Schiele, Gustav Klimt ou encore les pionniers de l’abstraction spirituelle comme Kandinsky.
Il a aussi marqué les arts décoratifs et la peinture murale, avec ses grandes compositions à vocation symbolique pour des bâtiments publics (comme la Retraite des combattants à Genève).
Conclusion
Ferdinand Hodler est bien plus qu’un peintre suisse : il est un visionnaire dont l’œuvre mêle rigueur formelle, quête spirituelle et force émotionnelle. Par son "parallélisme", il a cherché à traduire l’ordre profond du monde, à dépasser la contingence pour atteindre une vérité universelle. Son art, à la fois intime et monumental, résonne comme une méditation visuelle sur la condition humaine, entre la nature, l’amour, la mort et l’éternité.

Soirée d'automne, 1892

Paysage au bord du lac Léman, 1906

Les Alpes vaudoises depuis les Rochers de Naye, 1917

Le Bois de Châtelaine, 1885, révisé en 1890 et vers 1894

Le lac Léman depuis St.Prex, 1901

Le Weisshorn depuis Montana, 1915

La Jungfrau au-dessus de la mer de brouillard, 1908

Lac Léman avec six cygnes, 1914

Lac de Burgäschi près de Langenthal, env. 1901

Coucher de soleil sur le lac Léman, 1915

Portrait de la défunte Valentine Godé-Darel, 1915

Lac Léman et montagnes savoyardes

Paysage dans les Alpes suisses

Le lac Léman et le Jura, vers 1911

Lac de Thoune avec le Niesen, 1912-13

Lac Léman, vu de Chexbres, vers 1911

Lac de Thoune avec la chaîne du Stockhorn, vers 1913

Le lac Léman et le Mont-Blanc au petit matin, 1918 - Huile sur toile - 66,0 x 80,5 cm

Lac de Thoune et chaîne du Stockhorn, 1911

Lac de Thoune et chaîne du Stockhorn

Lac de Thoune et le massif du Stockhorn, 1904

Lac Léman avec le Mont-Blanc dans la lumière du matin, 1918

Les Dents Blanches, 1916

Les Dents Blanches à Champéry dans le soleil du matin, 1916

Lac de Thoune avec la chaîne du Stockhorn dans les nuages, 1912

Lac Léman et Mont-Blanc à l'aube, 1918

Avenue des marroniers près de Biberist, 1898
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Hodler
Source et fiche Wikipédia
Fiche WikiArt sur Ferdinand Hodler
Ferdinand Hodler sur artvee.com
Catalogue Ferdinand Hodler