Max Pechstein — Krigou Art - la collection de tableaux de Krigou Christian Schnider

Son œuvre se distingue par des couleurs vives, des formes simplifiées et une expressivité brute influencée par l’art primitif, l’impressionnisme et le fauvisme.

1. Vie et parcours artistique

Pechstein est né en Allemagne en 1881 et a étudié à l'École des arts appliqués de Dresde. Il rejoint Die Brücke en 1906, un collectif d’avant-garde fondé par Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel et Karl Schmidt-Rottluff. Après un voyage à Paris en 1907, il découvre les fauves, ce qui influence sa palette et son approche de la lumière.

En 1914, il se rend en Palaos (dans le Pacifique), où il est fasciné par l’art et la culture locale. Ce séjour renforce son attrait pour les formes primitives et les compositions exotiques. De retour en Allemagne, son art continue d’évoluer, oscillant entre expressionnisme et post-impressionnisme.

2. Style et influences

Expressionnisme : Pechstein utilise des couleurs intenses et des contours marqués pour exprimer des émotions profondes.
Fauvisme : l’influence de Matisse et des fauves se retrouve dans ses contrastes colorés et sa simplification des formes.
Art primitif : Comme les autres artistes de Die Brücke, il s’inspire des sculptures et masques africains et océaniens.
Impressionnisme et post-impressionnisme : Certains de ses paysages évoquent Cézanne et Van Gogh, avec des touches visibles et une construction dynamique.

3. Technique artistique

Pechstein travaille à la fois la peinture et la gravure sur bois, technique prisée par Die Brücke pour son aspect brut et expressif.
Il privilégie des compositions simples, souvent des figures humaines stylisées dans des paysages exotiques ou urbains.
Sa palette est audacieuse, avec des couleurs pures appliquées en larges aplats.

4. Importance dans l’histoire de l’art

Il contribue à l’essor de l’expressionnisme allemand, influençant les générations suivantes.
Il joue un rôle clé dans la diffusion de Die Brücke avant de s’en éloigner pour un style plus personnel.
Son œuvre est marquée par la persécution nazie : en 1933, il est banni de l’Académie des Arts et plusieurs de ses œuvres sont qualifiées d’« art dégénéré ».
Après la guerre, il retrouve une reconnaissance et devient professeur à Berlin.

Son art, à la croisée des influences modernes et des inspirations primitives, incarne une quête de liberté et d’authenticité. Il reste une figure incontournable de l’expressionnisme allemand.