Léo Gausson — Krigou Art - la collection de tableaux de Krigou Christian Schnider

Il a débuté sa formation artistique en suivant des cours du soir axés sur la sculpture à l'École nationale des arts décoratifs. Par la suite, il s'est orienté vers la gravure sous la tutelle de Théophile Chauvel et a travaillé dans l'atelier d'Eugène Froment, spécialisé dans les gravures sur bois pour l'illustration. C'est dans ce contexte qu'il a rencontré Maximilien Luce, avec qui il a partagé un atelier à Paris.

Dans les années 1880, Gausson s'est éloigné de l'influence de l'école de Barbizon pour adopter le néo-impressionnisme, inspiré par Georges Seurat et Paul Signac. Il a adopté la technique du pointillisme, appliquant de petites touches de couleur juxtaposées pour créer des effets lumineux vibrants. Avec Luce et Émile-Gustave Cavallo-Péduzzi, il a formé le "groupe de Lagny", explorant ensemble les principes du néo-impressionnisme.

Vers 1890, Gausson a évolué vers le synthétisme, un mouvement caractérisé par des formes simplifiées et des couleurs vives, influencé par Paul Gauguin et Émile Bernard. Cette période se distingue par des compositions aux aplats de couleurs et des lignes décoratives prononcées.

Malgré son talent, Gausson a souvent fait face à des difficultés financières. En 1901, il a rejoint l'administration coloniale française et a été affecté en Guinée, où il a passé huit ans. Cette expérience a enrichi sa palette et ses sujets, intégrant des éléments africains dans son œuvre.

Léo Gausson a joué un rôle important dans le développement du néo-impressionnisme et du synthétisme, contribuant à l'évolution de l'art moderne en France. Son exploration des techniques et des styles a influencé ses contemporains et continue d'être reconnue pour son impact sur l'histoire de l'art.

Triel-sur-Seine (1888)