Albert Gleizes, né le 8 décembre 1881 à Paris, et mort le 23 juin 1953 à Avignon (Vaucluse), est un peintre, dessinateur, graveur, philosophe et théoricien français, qui fut l'un des fondateurs du cubisme et une influence sur l'École de Paris.
Il a joué un rôle fondamental dans l'évolution du mouvement cubiste et a contribué à en définir les principes, notamment par son ouvrage Du Cubisme (1912), coécrit avec Jean Metzinger.
Vie et parcours
Issu d’une famille aisée, Gleizes s’oriente vers la peinture en autodidacte. Il commence par des œuvres influencées par l'impressionnisme et le fauvisme, avant de s'engager pleinement dans le cubisme. Il participe à l’essor du mouvement en exposant au Salon des Indépendants de 1911 et au célèbre Armory Show de 1913 aux États-Unis. Après la Première Guerre mondiale, il s’oriente vers un art plus spirituel et théorique.
Cours et influences
Gleizes n’a pas suivi de formation académique stricte, ce qui lui a permis d’expérimenter librement. Il a été influencé par Paul Cézanne, les recherches sur la perspective et la simultanéité des points de vue développées par les premiers cubistes (Braque et Picasso), mais aussi par la philosophie et la spiritualité, notamment le catholicisme et la pensée médiévale.
Style et technique
- Cubisme dynamique : contrairement au cubisme analytique de Braque et Picasso, plus intimiste et centré sur la décomposition des formes, Gleizes privilégie des compositions monumentales, rythmées et très structurées.
- Mouvement et abstraction : ses œuvres montrent une volonté de traduire la dynamique du mouvement à travers la fragmentation des formes et des couleurs.
- Couleurs éclatantes : il utilise souvent une palette vive, influencée par le fauvisme.
- Évolution vers l’abstraction : dans les années 1920, il s’éloigne du cubisme strict pour un art plus ésotérique, inspiré par les mathématiques et la métaphysique.
Importance dans l’art
- Théoricien du cubisme : son livre Du Cubisme est une référence majeure pour comprendre les fondements du mouvement.
- Diffuseur du cubisme : par ses voyages et expositions (notamment aux États-Unis), il aide à propager le cubisme à l’international.
- Influence sur l’abstraction : son travail annonce certains aspects de l’art abstrait et du mouvement de la Section d’Or.
- Engagement dans l’art sacré : à la fin de sa vie, il se consacre à des œuvres d’inspiration religieuse et réalise des fresques pour des édifices religieux.
Albert Gleizes est donc une figure incontournable du cubisme, non seulement en tant que peintre, mais aussi comme penseur et diffuseur du mouvement.

Symphonie en violet (1930)

Le pêcheur (1913)

Paysage (1914)

Sans titre (1930-31)

Composition (1915)

Femmes assises devant une fenêtre (1914)

Le village de Moret-sur-Loing sous la neige (vers 1901)

Paysage de Picardie (vers 1903)

La femme au gant noir (vers 1920)

Paysage à Meudon (1911)

Épisode de la guerre de Troie (1929)
Sources :
https://artvee.com/artist/albert-gleizes/