Georges d’Espagnat

Bien qu'il ait brièvement fréquenté l'École des beaux-arts et l'École des arts décoratifs, il préfère se former de manière autonome en étudiant les maîtres anciens au Louvre et en suivant des cours dans des académies libres.

Dès 1891, d'Espagnat expose au Salon des Refusés, puis au Salon des Indépendants l'année suivante. Il se lie d'amitié avec des artistes tels que Pierre-Auguste Renoir, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard et Maurice Denis. En 1903, il est l'un des membres fondateurs du Salon d'Automne, plateforme majeure pour les avant-gardes artistiques de l'époque.

Son style se caractérise par une utilisation audacieuse de la couleur et des touches de pinceau expressives, reflétant l'influence des fauves tout en conservant une individualité distincte. Ses sujets incluent des scènes de la vie parisienne, des figures féminines, des paysages et des natures mortes. Il a également réalisé des décorations murales, notamment pour le Palais de la Découverte en 1937 et la cour d'appel de Toulouse entre 1942 et 1944.

En plus de sa carrière artistique, d'Espagnat a contribué en tant qu'illustrateur pour des périodiques tels que Le Courrier français et Le Rire. Il a également enseigné à l'École des beaux-arts de Paris à partir de 1934. Ses œuvres sont aujourd'hui conservées dans de nombreux musées à travers le monde, dont le Metropolitan Museum of Art à New York, le musée d'Orsay à Paris et le Musée des Beaux-Arts de Béziers.

L'importance de Georges d'Espagnat dans l'histoire de l'art réside dans sa capacité à fusionner diverses influences tout en maintenant une voix artistique unique, contribuant ainsi à l'évolution de la peinture française au début du XXᵉ siècle.

Cet artiste très prolifique (plus de 3000 œuvres), produit surtout des natures mortes, des nus, mais aussi quelques beaux paysages avec ou sans personnages. Il signait toujours "GDE" et ne datait jamais ses œuvres.