Fernand du Puigaudeau — Krigou Art - la collection de tableaux de Krigou Christian Schnider

Ferdinand du Puigaudeau est un peintre postimpressionniste français né à Nantes le 4 avril 1864 et mort au Croisic, le 19 septembre 1930. Peintre impressionniste et post-impressionniste français, souvent associé au symbolisme et à l'école de Pont-Aven, son œuvre, bien que méconnue par rapport à d'autres figures de l'époque, se distingue par l'utilisation de la lumière et une fascination pour les scènes nocturnes illuminées à la bougie ou aux lanternes.

Vie et Formation

Puigaudeau est issu d'une famille bourgeoise. Il commence à peindre très jeune et voyage beaucoup, notamment en Italie, où il approfondit son art. Peu attiré par l'académisme, il préfère un apprentissage autonome et libre, en observant et en expérimentant.

En 1886, il fréquente Pont-Aven, où il rencontre probablement Paul Gauguin et d'autres artistes du cercle, bien qu'il ne soit pas officiellement rattaché à l'école de Pont-Aven. Il passe également du temps en Bretagne, où il trouve une source d’inspiration dans les paysages marins et la culture bretonne.

Style et Influences

Son style oscille entre l'impressionnisme et le symbolisme, avec des touches de pointillisme. Il est profondément influencé par Gauguin, mais aussi par les maîtres hollandais et vénitiens, en particulier pour son travail sur la lumière et la couleur. Ses œuvres se caractérisent par :

L'utilisation de la lumière : Il est particulièrement connu pour ses scènes nocturnes illuminées par des bougies, des feux de Bengale ou des couchers de soleil flamboyants.
Une palette riche et vibrante : Il aime les teintes profondes et intenses, souvent mises en contraste avec des jeux d’ombres.
Des scènes poétiques et atmosphériques : Il peint des paysages bretons, des processions religieuses et des scènes rurales baignées dans une lumière mystérieuse.

Techniques et Importance dans l'Art

Fernand du Puigaudeau a souvent utilisé des touches de peinture épaisses et une approche presque divisionniste de la couleur, rappelant Seurat et Signac. Il joue avec les effets de lumière pour donner à ses œuvres un aspect quasiment magique.

Malgré son talent, il n'a pas connu une reconnaissance comparable à celle de ses contemporains. Ses relations avec les marchands d’art étaient parfois compliquées, et il a souvent vécu dans une certaine précarité. Ce n’est que tardivement que son œuvre a été réévaluée et appréciée. D'ailleurs, il finit sa vie, dépressif et alcoolique le 19 septembre 1930.

Aujourd’hui, il est considéré comme un artiste important de la scène post-impressionniste française, notamment pour sa capacité à capturer la lumière et l’atmosphère des paysages bretons d’une manière unique.

Ses toiles font partie des collections permanentes ou itinérantes de nombreux musées (Morlaix, Nantes, Quimper, Pont-Aven, Paris, New York).