Eugène Brouillard, né à Lyon le 9 mai 1870 et mort dans la même ville le 15 avril 1950, est un peintre français. Il est une figure majeure de la peinture lyonnaise du début du XXe.
Vie et formation
Né à Lyon, dans le quartier de la Croix-Rousse, Brouillard a grandi dans une famille modeste. Son père était tulliste et sa mère couturière. Très jeune, il a travaillé dans l'industrie textile, mais grâce à des cours du soir, il est devenu dessinandier, spécialiste de la dentelle. Cette indépendance financière lui a permis de se consacrer à son art. Bien qu'autodidacte, il a appris en étudiant les œuvres de maîtres tels que Corot, Puvis de Chavannes et les Nabis.
Style et technique
Brouillard était un peintre paysagiste, connu pour sa technique proche du pointillisme. Il utilisait de larges touches régulières pour indiquer les plans et les volumes, créant une impression de mouvement et de lumière. Ses œuvres capturent souvent les paysages du Lyonnais et des étangs de la Dombes, avec une palette chaleureuse et une sensibilité poétique.
Influences
Ses origines familiales du nord de la France ont influencé son goût pour les peintres flamands. Il a également été marqué par des artistes comme Signac et Ravier, ainsi que par ses contemporains lyonnais tels que Francisque Pomat et Bruno Guillermin. Son amitié avec l'écrivain Pierre Aguétant, dont il a illustré les poèmes, témoigne de son engagement dans la scène artistique locale.
Importance dans l'art
Brouillard a joué un rôle clé dans la création du Salon d'Automne de Lyon en 1906 et a exposé régulièrement dans des salons locaux. Ses œuvres, bien que peu connues du grand public, sont appréciées pour leur originalité et leur capacité à capturer l'essence des paysages. Il a également réalisé des panneaux décoratifs, comme ceux de la salle des mariages de la mairie du 3ᵉ arrondissement de Lyon.
Eugène Brouillard reste une figure importante pour comprendre l'évolution de la peinture lyonnaise et l'influence des mouvements modernistes sur les artistes régionaux.
Genêts en fleurs, peupliers au fond
Rocher de l'Esterel, vers 1910
Paysage printanier, vers 1920
Arbre en lisière de forêt
Le Gros-Caillou
Les moissons, vers 1923
Paysage ferroviaire
Sources :