La peinture se présente comme un grand rectangle vertical dont les bords sont baignés d’un rouge profond, presque brun, qui enferme la scène dans une sorte de halo brûlant.
Vers le haut, une large zone orangée domine, saturée de lumière, où la couleur semble vibrer par couches successives, du jaune doré à l’ocre plus sombre. Au centre de cette zone, une bande horizontale plus claire traverse le tableau, comme une respiration : des touches blanches épaisses et mouvantes y dessinent une écriture gestuelle, sans lettres, qui donne l’impression d’un message effacé par la lumière.
Plus bas, le champ jaune se poursuit, dense et vertical, construit par des coups de pinceau allongés qui rappellent des herbes ou des flammes figées dans leur élan. Là encore, une ligne de clarté blanche, irrégulière, vient interrompre la masse colorée, renforçant l’idée de rythme et de pulsation interne. La matière semble douce, presque poudrée, comme si la couleur avait été frottée plutôt que simplement posée.
En bas du tableau, une large bande rouge et orangée occupe tout l’espace, plus sombre, plus terrestre, où l’on perçoit une agitation de traits crème et blancs, spiralés, qui évoquent des braises en mouvement ou des silhouettes dans la pénombre. Cette zone contraste fortement avec la lumière du jaune central : elle agit comme un contrepoids, une profondeur chaude qui ancre la composition. L’ensemble crée une impression de chaleur suspendue, entre incandescence et apaisement, où la couleur seule, sans forme définie, raconte un paysage intérieur.
Chaleur suspendue, réf. CS30225DP
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