Sous un ciel abricot, les Alpes se dévoilent dans une pudeur majestueuse.
Leurs flancs bleus et roses, lavés de silence, s’étendent comme des corps endormis. En bas, un voilier suspend son souffle, minuscule offrande au vaste monde. La lumière effleure chaque crête comme on caresse une peau froide qu’on aime encore. Le temps ici ne passe pas — il s’étire, alangui, jusqu’à disparaître dans les plis de la montagne.
Haïku :
Corps bleus des montagnes
Un voilier glisse en silence
Entre deux soupirs