Sous la fenêtre ouverte, un bouquet tient tête au silence. Les fleurs, ardentes, prolongent l’éclat du jour dans la pièce : jaunes solaires, rouges flambés, blanches respirations.
Quelques pétales tombés s’attardent sur la table, comme si le temps, par instants, consentait à s’éparpiller.
Un carnet repose là, promesse de mots non écrits, à côté des fruits ronds qui gardent la mémoire de l’été. Au mur, le portrait veille, sérieux et lointain, témoin immobile d’un moment vibrant d’éphémère.
La lumière se glisse par la fenêtre, caressant les choses simples qui, ensemble, deviennent éternelles.
Haïku
Fleurs dans le soleil
l’ombre douce de la vitre
retient l’horizon.