Dans la montée poudrée de silence, deux silhouettes enfantines avancent vers la lumière nacrée du matin.
Le Sacré-Cœur veille, tel un gardien d’albâtre posé au sommet du monde, irradiant une douceur froide qui apaise les murs anciens. La ruelle respire lentement ; elle garde, dans ses creux, des traces de pas qu’aucun vent n’efface encore. Les façades, entrouvertes aux murmures de l’hiver, semblent écouter la rumeur d’une ville assoupie.
Tout ici est attente : celle d’un rire d’enfant qui éclate, d’une main gantée qui se serre, du soleil qui finira par mordre les ombres. Montmartre, dans sa blancheur fragile, se souvient — de l’enfance retrouvée, du temps qui ralentit, d’un instant suspendu où rien n’existe que le bruit léger de la neige sous les pieds.
Digital Painting, réf. 30325DP
Haïku
Ruelle endormie
deux enfants fendent l’hiver,
le ciel retient son souffle.