Son visage émerge lentement du noir, comme une flamme dans la nuit. La peau, profonde, mêle la terre et la lumière, modelée par le pinceau comme par la vie.
Les yeux — clairs, troublants — captent quelque chose d’indicible : une mémoire, une fierté, une blessure peut-être. Il ne parle pas, mais tout en lui parle : la bouche close, le cou tendu, l’éclat d’un bijou qui capte le peu de lumière.
Ce portrait n’est pas un silence : c’est une présence. Une âme contenue dans la peinture, droite, indomptable, qui nous regarde comme si nous étions, nous, les figures d’un monde effacé.
Haïku
Dans l’ombre dense,
un feu doux, sans crépitement
regard immobile.
Réf. CS10122 - Acrylique + huile sur carton 54 x 78