Sous le ciel d’ardoise, les maisons se serrent, hautes et bigarrées, comme pour se tenir chaud.
Les fenêtres, bordées de lumière, s’ouvrent sur des intimités invisibles, où l’on devine des rires, des mains autour d’un bol fumant. Dehors, la neige tombe lente, recouvrant les voitures d’un voile fragile. Un passant traverse la rue, minuscule silhouette dans ce théâtre gelé. La ville, soudain, devient tableau vivant : chaque flocon est une note, chaque couleur un accord.
Haïku
Flocons sur les toits
le rouge et l’ocre veillent
au cœur de l’hiver
Inspiré par un tableau de Kees van Dongen