Sous les néons froids d’une gare sans nom, un homme avance, penché sur son propre pas.
Son manteau capte la lumière acide du monde moderne, comme si chaque teinte — vert, bleu, rouge — lui rappelait une fuite ancienne. Derrière lui, une flèche blanche indique la direction contraire. Mais il ne la voit pas. Il va droit devant, vers rien, vers tout — vers l’ombre intérieure. Son visage est un silence, sa marche, une prière sans dieu.
Digital Painting
Haïku :
Flèche en arrière,
mais le cœur va droit devant
fuir, pour exister.