La ville tremble dans un flou incandescent.
Les néons saignent leurs couleurs sur l’asphalte humide,
se mêlant aux phares comme un chœur désaccordé.
Au-dessus, la lune, floue, mais souveraine,
observe cette rivière de lumières qui s’échappe vers l’inconnu. Les tours noires s’érigent comme des ombres figées, gardiennes impassibles d’un tumulte qui ne dort jamais. Tout est mouvance, sauf ce ciel profond
où brillent, timides, quelques étoiles perdues.

Haïku :
Pluie sur l’asphalte
Lune seule à contempler
Le flot des phares fous.