Rue Saint-Sulpice est une nouvelle de Marcel Aymé, publiée en 1933. Elle raconte l'histoire de M. Aubinard, un photographe employé par un fabricant d'images de piété. M. Aubinard est chargé de trouver un modèle pour représenter le Christ sur de nouvelles images. Il est à la recherche d'un homme de grande taille, avec des cheveux longs et une barbe, qui dégage une aura de sainteté.
Un jour, la chance apparait à la fenêtre de l'atelier. Un homme dont le visage doux et la barbe, représentent l'image parfaite du Christ. L'homme est un pianiste de concert, qui a été condamné à une peine de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Il a passé plusieurs années en prison, où il a laissé pousser ses cheveux et sa barbe.
M. Aubinard engage l'homme comme modèle, et il est immédiatement satisfait de son choix. L'homme est parfait pour le rôle du Christ, et ses photos sont un succès immédiat. Le sosie du christ finit par perdre la raison et son délire finit par lui faire descendre les escaliers de la Seine, dans le but se rendre auprès des pauvres sur l'autre rive, croyant qu'il était doté de la même faculté que le fils de Dieu, à savoir, marcher sur les eaux. Et c'est ainsi qu'il se noie.
La nouvelle est une satire de la religion et du commerce. Elle montre comment la religion peut être utilisée pour exploiter les gens, et comment le commerce peut corrompre les valeurs spirituelles.
La nouvelle a été adaptée au cinéma en 2002. Le film (La montre, la croix et la manière), réalisé par Ben Lewin, met en vedette Michel Blanc, Sylvie Testud, Jeff Goldblum, Bob Hoskins.