La mer dort. Elle garde les secrets du jour entre deux souffles, étalant ses reflets mauves et dorés comme des souvenirs qui refusent de sombrer.
La voile blanche glisse lentement, presque immobile, suspendue entre la lune et l’onde, telle une pensée silencieuse portée par le vent. Le ciel s'effiloche en spirales de nuages, et la lumière s'efforce de percer, douce et persistante. Au loin, les collines noires bordent la scène comme un écrin. Quelques lumières humaines battent faiblement, étoiles rivales dans cette nuit parfaite. Tout semble attendre, ou se souvenir. Et moi, je regarde.
Haïku :
Miroir de la lune
le vent glisse sur la voile
sans troubler la nuit.
Pas de commentaire encore