Sous les lumières éclatantes, la rue marchande se peuple de silhouettes pressées. Les visages se frôlent, les manteaux se croisent, mais les regards glissent, se détournent, s’effacent. Chacun s’enferme dans son propre silence, protégé derrière un masque d’indifférence.
Il y a pourtant cette proximité troublante : les corps se touchent presque, les souffles se mêlent, mais l’âme demeure à distance. Les vitrines brillent, les mannequins figés semblent plus présents que les passants. Dans ce défilé muet, la solitude devient commune, partagée par tous et reconnue par personne.
Ici, l’anonymat se fait armure. On marche côte à côte, mais séparés par des murs invisibles. Dans la foule, chacun devient une île, emportée dans le courant indifférent de la ville.
Des gens vaquent à leurs activités, passant rapidement devant une vitrine de magasin illuminée, sans un regard pour l'autre - Inspiration Ernst Ludwig Kirchner... "Street Scene in front of a Barbershop" - CS11422 - Huile sur toile 80 × 60