Sous le ciel pâle d’un matin retenu, la ville respire comme un souvenir. Les façades se penchent, fragiles et dorées, telles des pages anciennes que l’on feuillette du bout des doigts.
Les toits miroitent d’une lumière d’hiver, et les arbres, ourlés de blanc, murmurent que la saison ne fait que passer. La rue, déserte et gracieuse, glisse vers un futur invisible ; elle porte encore l’empreinte des pas oubliés, des voix suspendues.
Sur l’angle, l’enseigne Nouveautés reste debout, comme une promesse que rien ne vieillit vraiment, si quelqu’un regarde encore. Le vent frôle les fenêtres, allume des reflets dans les vitres : la ville rêve, doucement, d’un Paris qui ne sait plus disparaître. Et dans cette lenteur colorée, tout devient mémoire. Tout devient tendresse. Tout devient ce moment où l’on comprend que les rues aussi ont un cœur.
Digital Painting, réf. CS30025DP
Haïku
Rue silencieuse
la neige embrasse les toits,
Paris retient l’aube.
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