Max Gubler (1898-1973) fut considéré jusque dans les années 1960 comme le « seul génie de la peinture suisse ». Il représenta la Suisse à la Biennale de Venise en 1952, mais le réalisme expressif du Zurichois sombra dans un certain oubli après son internement en clinique psychiatrique en 1958. L'artiste aimait procéder par série, pouvant consacrer une douzaine de versions à un même motif.
Son œuvre a traversé plusieurs phases stylistiques, allant du post-impressionnisme à l'expressionnisme, avec une évolution marquée par des influences personnelles et historiques.
Vie et parcours
Né à Zurich, Gubler a étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Zurich et a poursuivi sa formation à Berlin et Paris. Il a été influencé par les mouvements artistiques européens de son époque, notamment le post-impressionnisme et l’expressionnisme. Il a entretenu des liens avec l’avant-garde allemande, en particulier la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité), bien que son style reste plus libre et émotionnel.
Style et influences
Ses premières œuvres sont marquées par un certain lyrisme et une palette lumineuse, rappelant les impressionnistes et les post-impressionnistes comme Cézanne et Van Gogh. À partir des années 1930, son travail évolue vers une approche plus expressionniste, avec des formes plus déformées et une utilisation dramatique de la couleur. Dans ses peintures, on retrouve souvent des paysages, des natures mortes et des portraits, chargés d’émotion et d’une touche mélancolique.
Technique et importance dans l'art
Gubler travaillait principalement à l’huile, utilisant des touches épaisses et vibrantes, parfois proches de la peinture au couteau. Son œuvre témoigne d’une grande intensité émotionnelle, notamment dans ses paysages et portraits où l’on perçoit un certain tourment intérieur.
Héritage
Bien que moins célèbre que d'autres artistes de son époque, Gubler est reconnu comme une figure importante de l'art suisse du XXe siècle. Son travail reflète une évolution stylistique riche et une profonde introspection artistique, ce qui le rend particulièrement intéressant pour les amateurs d’art expressionniste.
Fin de vie
En 1957, au zénith de son succès, il s’effondre mentalement et physiquement. Interné dans diverses cliniques – jusqu’à la fin de sa vie – il peint pour lutter contre son désarroi. Il réalise ainsi près de 400 tableaux en environ trois ans qui révèle des mouvements de recherche esthétique passionnants.

Baigneurs sur la Limmat, 1938

Vallée de la Limmat, 1948

Paysage d'été avec grange vers Unterengstringen, 1941

Paysage de la Limmat avec pont, 1954

Chemin de campagne avec arbres, 1911

Assiette de fruits, 1953

Moisson, 1946

Venise, la nuit, 1949

L'église de San Bartoluzzo à Lipari 1924

Paysage de nuit avec un arbre, 1955

Nuit, vers 1952

Grand intérieur de nuit, 1939

Petit paysage d'été, Weininger Field, 1950

Paysage nocturne d'Unterengstringen, 1956

Paysage d'hiver, à Kloster, 1944

Lipari, ville et château, 1925

Portrait de la mère, 1938

Arbre en fleurs, 1955

Paysage de nuit, 1955

Bouquet de chardons, 1956

Venise, la nuit, 1949

Autoportrait au chapeau, 1951

Champs de maïs, 1943
Sources :
Fondation Max Gubler
Max Gubler - 25 œuvres d'art - peinture (wikiart.org)
https://recherche.sik-isea.ch/fr