Un sentier pâle s’avance, encore humide des ombres, comme une pensée qui cherche sa lumière. Il quitte la forêt lentement, franchissant la frontière floue entre le secret des arbres et l’étendue ouverte des prairies.
La terre y garde la trace de l’aube : une lueur douce posée au creux des ornières, une promesse discrète qui grandit avec le jour.
Les peupliers, immobiles et compassionnels, élèvent leurs silhouettes fines vers le ciel d’opale. Ils veillent, témoins anciens des passages répétés des saisons, des pas perdus, des recommencements silencieux. Tout semble suspendu — le souffle du vent, le pas du voyageur, la couleur même du temps. Et pourtant, le chemin s’anime, appelant celui qui regarde à aller plus loin que la toile.
Huile sur papier toilé, 30 x 43, réf. CS12924
Haïku :
Chemin d’entre-ombre
la forêt rend sa lumière,
le jour s’ouvre en paix.
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