Un répétiteur de latin est poussé par plaisanterie à épouser une ouvrière : ils achètent une épicerie plus rentable finalement que les cours de latin. Le père Piquedent est pion à l’institution Robineau. Frustré et las de son existence monotone, il rêve à une vie plus douce. Un jour, ce passionné de belles lettres exige des élèves qu’ils ne lui répondent plus qu’en latin, et ainsi, il permet à l’institution de remporter, chaque année, haut la main, tous les concours de la région. Monsieur Raoul, alléché par la réputation de l’école, décide de placer son fils à l’institution, et lui fait donner cours par le père Piquedent, à raison de deux fois par semaine. Mais, au lieu de lui enseigner le latin, le pion fait du jeune homme son confident…
Publiée pour la première fois en 1885, cette nouvelle explore les conflits générationnels et les tensions sociales qui peuvent surgir au sein d'une famille.
L'histoire se déroule dans une petite ville normande où vit M. Parent, un homme âgé et conservateur, qui est obsédé par l'idée de donner une éducation classique à son fils. Il veut absolument que son fils, âgé de treize ans, étudie le latin. Cependant, le garçon, nommé Émile, n'est pas du tout intéressé par cette matière et préfère jouer avec ses amis et se consacrer à des activités plus ludiques.
Le récit met en évidence le conflit entre les aspirations de M. Parent et les désirs d'Émile. Le père représente l'ancien ordre social, qui valorise l'éducation traditionnelle et la connaissance du latin comme marque de distinction sociale. Il voit l'étude du latin comme un moyen d'élever son fils au-dessus des autres enfants et de lui assurer un avenir prometteur.
D'un autre côté, Émile incarne la nouvelle génération qui s'intéresse davantage aux activités pratiques et ludiques. Il préfère jouer, se divertir et profiter de son enfance plutôt que de se soumettre à l'étude du latin. Cela crée une tension entre le père et le fils, car M. Parent ne peut accepter que son fils rejette les valeurs qu'il considère comme fondamentales.