Le jour naît à peine, ou s’éteint déjà — difficile de le dire. L’eau, vaste et calme, épouse la brume du ciel, dans un bleu lavande mêlé de soupirs.
Une pointe de terre s’avance, timide, peuplée d’arbres qui semblent garder un secret ancien. Leurs reflets vacillent dans le miroir du lac, comme des âmes qui hésitent à revenir. C’est un lieu hors du temps, où même le vent semble marcher pieds nus.
Haïku :
Brume sur la rive
des arbres penchés écoutent
l’eau dire leur nom.
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