Tout semblait calme encore, quelques instants plus tôt. Le ciel — déjà chargé d’un mystère épais — s’assombrit d’un coup, comme s’il savait.
Puis vint le grondement. Pas le tonnerre, non : un râle venu des entrailles du monde. L’océan s’est redressé. Il n’est plus mer, mais mur, bête antique qui bondit, avale le ciel et se jette sur la terre. Rien ne lui résiste. Ni le sable, ni les hommes, ni les souvenirs.
Le tsunami ne crie pas. Il avance dans un silence de fin du monde.
Haïku :
la mer s’est dressée
dans son dos, l’ombre du ciel
avale les voix
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