Jules Schmalzigaug, né à Anvers en 1882 et mort à La Haye le 13 mai 1917, où il a mis fin volontairement à sa vie, est un peintre belge d'origine juive, principalement associé au mouvement futuriste. Son œuvre se distingue par un usage audacieux de la couleur et du dynamisme, influencé par les avant-gardes européennes du début du XXe siècle.
Sa vie et son parcours
Schmalzigaug est né et a grandi dans une famille aisée, ce qui lui permit de voyager et d'étudier l'art en toute liberté. Il passa une grande partie de sa vie en Italie, notamment à Venise et à Rome, où il fut marqué par la peinture des maîtres anciens, mais aussi par les recherches modernistes de son époque. Il vécut également à Paris et à Berlin, absorbant les nouvelles tendances du fauvisme et de l'expressionnisme.
Les cours suivis et ses influences
Il se forma en Belgique, mais ce sont surtout ses voyages en Italie qui façonnèrent son approche artistique. Il découvrit le futurisme italien de Marinetti et de Boccioni vers 1910-1912, ce qui eut une influence déterminante sur son travail. Les idées futuristes – exaltation du mouvement, fragmentation des formes et des couleurs, rejet du passéisme – devinrent la base de son langage pictural.
Son style et sa technique
- Lumière et couleur : Il s’éloigna progressivement du post-impressionnisme pour adopter une palette plus vibrante et dynamique.
- Dynamisme futuriste : Il chercha à représenter le mouvement et l’énergie à travers des formes éclatées et une superposition de couleurs.
- Influences divisionnistes : Inspiré par Seurat et les néo-impressionnistes, il utilisa des touches de couleur pures juxtaposées pour intensifier la lumière et la sensation de vitesse.
- Techniques mixtes : Il expérimenta avec la peinture à l’huile et l’aquarelle pour capturer la fluidité et l’évanescence du mouvement.
Importance dans l’art
Schmalzigaug est l’un des rares peintres belges à avoir pleinement adopté le futurisme. Son œuvre, bien que restreinte en raison de sa courte vie (il se suicide en 1917), témoigne d’une tentative audacieuse de transposer les idées futuristes dans un contexte nord-européen. Il n'a pas eu la même reconnaissance que ses homologues italiens, mais son travail reste une contribution précieuse à l’histoire de l’art moderne belge.
Sa mort
Dans les Pays-Bas isolés par la guerre, l'atmosphère de Venise et le contact avec les grands mouvements artistiques manquent au peintre. Il est énormément touché par la mort de son ami Umberto Boccioni. Ses dernières œuvres n'arrivent pas au niveau de sa période italienne, et il retourne à la figuration. Schmalzigaug sombre dans la dépression et se suicide le 13 mai 1917.
Musées
Plusieurs de ses œuvres se trouvent dans les musées belges : le Musée royal des beaux-arts à Anvers, les Musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles, le Mu.ZEE à Ostende, ou encore le Musée René Magritte - Musée d'Art Abstrait à Bruxelles.

Figures bleues, rouges et jaunes

Église des Jésuites à Venise

Développement d'un thème en rouge : Carnaval (1914)

Lumière + miroirs et foule ; intérieur d'une salle de bal populaire à Anvers (1914)

Visage pâle et cheveux roux

Saint-Marc depuis la Piazetta (1913)

Portrait du baron Francis Delbeke, 1917, aux Musées royaux des beaux-arts de Belgique

Expression dynamique du mouvement d'un danseur (1914)

Composition Futuriste (1914)

Red Fringe

Sans titre, environ 1914-1916
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Schmalzigaug