Henri Jean Guillaume Martin, dit Henri Martin, né à Toulouse le 5 août 1860 et mort à Labastide-du-Vert le 12 novembre 1943, est un peintre post-impressionniste français. Son œuvre mêle une approche divisionniste à une sensibilité poétique, ce qui le distingue des impressionnistes classiques.
Sa vie et ses influences
Né à Toulouse, Henri Martin a étudié à l'École des beaux-arts de sa ville natale sous la direction de Jules Garipuy. Son talent lui permet de partir à Paris, où il fréquente l'atelier de Jean-Paul Laurens. Très marqué par le symbolisme, il s’intéresse aussi au travail des néo-impressionnistes comme Seurat et Signac, bien qu’il ne suive pas strictement leurs principes scientifiques du pointillisme. Son voyage en Italie en 1885 influence fortement son art, notamment dans l'utilisation de la lumière et des couleurs.
Style et technique
Henri Martin développe un style unique combinant:
- Le divisionnisme : il applique la couleur en touches distinctes, mais plus larges et fluides que celles du pointillisme.
- Un jeu de lumière subtil : ses paysages et scènes oniriques baignent dans une atmosphère douce et vaporeuse.
- Un aspect poétique et symboliste : ses compositions, souvent empreintes de mysticisme, cherchent à transmettre une émotion ou une vision idéalisée du monde.
Sujets et œuvres marquantes
Il peint principalement des paysages, des scènes pastorales et des fresques murales. Son installation dans le Lot, au domaine de Marquayrol, lui inspire de nombreuses œuvres représentant la nature environnante. Parmi ses œuvres célèbres, on peut citer:
- "Le jardin de Marquayrol" (une de ses séries emblématiques)
- Ses fresques à l’Hôtel de Ville de Toulouse et au Capitole
- Les panneaux du Conseil d’État à Paris
Importance dans l’art
Henri Martin occupe une place particulière entre impressionnisme et symbolisme. Son travail a influencé de nombreux artistes qui recherchaient un équilibre entre naturalisme et expression poétique. Il a également contribué au renouveau des décors muraux en France.
Son art, souvent méconnu du grand public, est aujourd’hui reconnu pour sa beauté contemplative et son approche singulière du divisionnisme. Ses paysages lumineux et paisibles continuent d’inspirer par leur atmosphère rêveuse et intemporelle.

Lieur de gerbe (Étude pour ‘La Moisson,’ l’un des 4 panneaux du grand décor du Conseil d’État, Paris)

Jeune femme se coiffant (1890)

Dans le brouillard (fin XIXe-début XXe siècle)

Vue générale de Labastide- du-Vert, du Parc de Marquayrol (vers 1905)

Barques aux environs de Collioure (vers 1910)

Étude de Causse du Lot (1940)

Une allée dans le Parc du Château de Versailles

La Vallée du Lot, près de Saint-Cirq-Lapopie (1910)

Barques à Collioure (le 14 Juillet)

Crépuscule dans la vallée (vers 1902)

Bateaux à Collioure (vers 1925)

Saules dans la vallée du Vert (vers 1909)

Chèvre dans un champ de fleurs

Scène de rue
Sources :