Germain Eugène Bonneton (1874-1915) était un peintre français, reconnu pour ses représentations de Paris et de ses environs. Né à Tournon-sur-Rhône, il perdit son père deux mois avant sa naissance.
En 1898, il s'installa à Paris pour étudier aux Beaux-Arts, où il suivit les enseignements d'Albert Maignan et de Luc-Olivier Merson. Sociétaire du Salon des artistes français, il obtint une mention en 1900 et une médaille d'argent en 1913.
Bonneton est surtout connu pour ses vues de Paris et de sa région, capturant des scènes urbaines avec une attention particulière aux détails architecturaux et aux jeux de lumière. Ses œuvres sont conservées dans plusieurs musées français, notamment le musée Carnavalet à Paris, le musée des Beaux-Arts de Tours et le musée de la Chartreuse de Douai.
Parmi ses œuvres notables figurent "Entrée du passage Moret, rue des Cordelières" (vers 1910), "La Seine, au port Saint-Nicolas" (vers 1900) et "La Seine au pont des Invalides (inondations de 1910)" (1910), toutes conservées au musée Carnavalet.
Les œuvres représentant la rivière "La Bièvre" sont aussi importantes et témoignent d'un Paris disparu, car La Bièvre, qui était la deuxième rivière parisienne, courait à travers les 13e et 5e arrondissements. Elle est entièrement recouverte, à Paris depuis 1912, et dans la banlieue, d'Antony à Gentilly, depuis le milieu des années 1950, à l'exception de courtes sections remises au jour au XXIe siècle. Son cours, de sa source jusqu'à la réserve naturelle régionale du bassin de la Bièvre à Antony est, pour l'essentiel, à l'air libre.
Mobilisé en août 1914 lors de la Première Guerre mondiale, Bonneton fut promu sergent au 145e régiment d'infanterie territoriale en décembre de la même année. Il mourut à l'hôpital militaire de Pithiviers le 23 octobre 1915, des suites d'une maladie contractée au front, et fut reconnu "mort pour la France".
Bien que Bonneton ne soit pas directement associé à un mouvement artistique spécifique, ses œuvres reflètent une sensibilité aux scènes urbaines parisiennes du début du XXe siècle, offrant un témoignage précieux de l'époque. Les thèmes récurrents de ses œuvres incluent les paysages urbains, les ponts et les quais de la Seine, ainsi que les rues de Paris, souvent représentés avec une atmosphère paisible et une attention particulière aux effets de lumière.
La rue de la Montagne-Saint-Geneviève (1900)
La rue du Moulin-des-Prés (1900)
La Seine au pont des Invalides (inondations de 1910)
Le quai Montebello (inondations de 1910)
Bras gauche de la Bièvre, boulevard Arago (1900)
Entrée du passage Moret, rue des Cordelières (1900)
La Bièvre, entre la rue Pascal et la rue Broca (1900)
La Bièvre, rue de Valence (1900)
La Bièvre, rue des Cordelières (1900)
La Bièvre, rue Vulpian (1900)
La Butte aux Cailles (1901)
La rue Auguste-Cain (1900)
La rue de Bièvre, vue du boulevard Saint-Germain (inondations de 1910)
La rue de la Fontaine-à-Mulard (place de Rungis) (1900)
La rue du Haut-Pavé vers la place Maubert (inondations de 1910)
La rue du Haut-Pavé vers le quai de Montebello (inondations de 1910)
La rue Maître-Albert (inondations de 1910)
La rue Rataud (1900)
La Seine, au port Saint-Nicolas (1900)
Le passage des Patriarches (1903)
Vue de la Bièvre, ruelle des Gobelins (effet de neige) (1900)
Sources :