Le ciel n’est pas au-dessus. Il descend, il touche, il s’étale comme une pensée trop vaste pour rester suspendue.
Les nuages portent encore la mémoire de l’eau, mais déjà, ils apprennent la poussière. Ils parlent bas, en couches épaisses, dans une langue faite de frottements et de silences.
La terre, elle, ne tient pas en place. Elle glisse par plaques, par souvenirs de champs, par promesses jamais tout à fait tenues. Ocre, vert, sable, un peu de feu aussi. Rien n’est stable, mais tout est juste. Chaque couleur accepte de se laisser traverser par une autre, comme si le paysage respirait lentement sans urgence.
À l’horizon, quelque chose résiste. Une ligne fine, presque timide, qui dit ici commence le lointain. Elle ne sépare pas. Elle relie. Le regard y marche sans bruit, porté par une lumière qui ne tranche pas, mais enveloppe.
C’est un lieu sans nom précis. Un endroit avant l’arrivée, après le départ. Là où l’on s’arrête parce que le monde, soudain, n’exige rien. On pourrait y rester longtemps, à écouter la peinture penser à notre place.
Réf. CS9221 - Acrylique + huile 30 × 60
Retouches effectuées à la peinture à l'huile, le 20/12/25
J'apprends la peinture en autodidacte, en observant et en reproduisant parfois des toiles de maître, à ma manière. Pour ce tableau, je me suis inspiré d'une toile de Roger Mühl, vue dans le catalogue 2021 de la maison de vente aux enchères DOBIASCHOFSKY.
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