Eugène Louis Martin est né à Genève en 1880 et y est décédé en 1954. Issu d’un milieu bourgeois — son père était agent de change et sa mère dirigeait une maison de haute couture — il débuta lui-même comme agent de change avant de reprendre la direction de l’entreprise familiale en 1912. Parallèlement, il pratiqua la peinture en amateur tout au long de sa vie

Deux palmiers dressent leurs couronnes d’émeraude comme des gardiens d’un paradis en feu.

Le soleil embrase la ville d’un or incandescent. Les gratte-ciels se dressent comme des ombres noires, découpées dans la braise du couchant.

Sous les arbres hauts et sombres, une silhouette rouge se détache comme une flamme fragile.

Sous un ciel profond, presque nocturne, les cimes se dressent comme des flammes figées.

François Gos est né en 1880 en Suisse et est décédé en 1975. Sa longévité lui a permis de traverser plusieurs périodes artistiques majeures, du post-impressionnisme aux débuts de l’art contemporain. Bien que peu médiatisé, il a laissé derrière lui une production riche de plus de 160 œuvres connues.

Une plaine s’étend, douce et vaste, comme un souffle tranquille. Les champs alternent leurs couleurs — vert tendre, violet profond, or éclatant — en rubans qui se déploient vers l’horizon.

Le soleil adoucit la toile comme une caresse d’adieu. Un arbre flamboyant veille au premier plan, embrasé d’ocre et de pourpre, tandis que les collines se dissipent dans un souffle bleu.

Des blocs, des formes, des éclats : la peinture semble une ville intérieure, une architecture d’émotions et de souvenirs.

Né à Pontarlier en 1895 dans une famille d’hôteliers d’origine paysanne, Robert Fernier est issu d’un milieu modeste, mais profondément ancré dans le paysage jurassien.

Sous les pinceaux, la mer devient miroir mouvant. Les façades s’embrasent de couleurs vives — turquoise, carmin, or et lilas — comme si chaque maison respirait la joie du soir.

La peinture déploie une route blanche, serpentant comme un fil fragile entre deux immensités sombres.

Sous le ciel ambré du soir, le jardin s’ouvre comme une mosaïque vivante.

Les arbres se tiennent comme une troupe silencieuse, dépouillés de leurs habits de feuillage.

Sous un voile d’azur et de brume, la ville se dilue, comme un souvenir peint à l’eau.