Ils défilent serrés, masques ou visages, entre rire figé et lassitude grimaçante.
Le ciel est clair, mais leurs regards sont lourds d’ombre. Le vert éclate, le rouge brûle, le bleu s’enferme. L’un pleure, l’autre joue, un troisième semble prier. Nul ne sait si l’on fête la vie ou si l’on accompagne la mort — peut-être les deux, enlacées dans la même farce.
Les morts ont laissé leurs habits aux vivants. Et les vivants les portent mal.
Haïku :
Dans la foule peinte
des visages sans regard
le ciel, seul sincère
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