Celle qui fuit et celle qui reste (Storia di chi fugge e di chi resta) est le troisième tome de la tétralogie L’Amie prodigieuse d’Elena Ferrante.
Contexte et place dans la saga
- Publié en 2013 en italien, ce roman est le troisième opus de la saga débutée avec L’amie prodigieuse.
- La traduction française est parue en 2017 chez Gallimard
Résumé du roman
- Époque et enjeux : Le récit se situe à la fin des années 1960 jusqu’aux années 1970, période marquée par les bouleversements politiques et sociaux en Italie – événements de 1968, émergence du féminisme, mouvements syndicaux et luttes politiques.
- Elena Greco (Lenù) : Après avoir publié un roman qui connaît un certain succès, elle s’unit à Pietro Airota, enseignant universitaire, et s’établit à Florence. Le mariage l’étouffe rapidement : elle perd l’inspiration, ne s’accomplit pas dans son rôle de mère de deux filles (Adele et Elsa), et développe une liaison avec Nino Sarratore.
- Lila (Raffaella Cerullo) : Après un mariage raté, elle travaille dans une usine de charcuterie, dénonce les conditions de travail et intègre progressivement les mouvements ouvriers et le Parti communiste. À terme, elle quitte l’usine et, avec Enzo, se tourne vers l’informatique et un emploi chez IBM, lui offrant une mobilité sociale.
- Malgré leurs trajectoires divergentes, Lenù et Lila restent liées par une amitié complexe, marquée par la jalousie, l’admiration, mais aussi la douleur de l’éloignement.
Thèmes majeurs
- Transformation individuelle & sociale : Le récit explore la construction identitaire d’Elena et Lila, prises dans la dynamique tumultueuse de l’Italie post-1968.
- Condition féminine & maternité : Elena ressent la maternité comme une prison, une perspective peu représentée habituellement, et Lila incarne, à sa manière, l’entrée dans l’émancipation au travail.
- Amitié féminine : Le lien entre les deux femmes, même affaibli, reste central ; c’est le noyau émotionnel du texte.
- Histoire italienne : Le roman plonge dans les tensions sociales : l’influence de la Camorra, les conflits politiques, les tensions entre partis, la montée du fascisme ouvrier et l’effervescence étudiante.
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