Sous un ciel fendu de lumière, un coureur solitaire fend l’allée rousse. Les arbres, encore tièdes d’été, s’inclinent vers la pierre du palais.

Un voile de brume s’attarde encore entre les troncs — comme une mémoire bleue du matin. Les arbres, rangés en silence, écoutent tomber la lumière.

Sous la lumière mouvante du jour, les fleurs s’élèvent comme des rires fragiles dans une mer d’azur.

Dans la chambre ardente du rouge, la femme se penche comme un fruit mûr hésitant à tomber.

Né en 1927 à Brooklyn (New York), Alex Katz grandit dans un environnement artistique nourri par l’avant-garde new-yorkaise. Il étudie à la Cooper Union School of Art (1946-1949), puis à la Skowhegan School of Painting and Sculpture dans le Maine, où il découvre la peinture en plein air et la lumière naturelle, deux éléments essentiels de sa démarche.

La mer respire, vaste et libre, ses vagues écrivent des poèmes d’azur sur la peau blonde du rivage.

Sous la voûte flamboyante, les arbres chantent encore. Leur écorce murmure des secrets de vent et de pluie, et les feuilles, comme des âmes légères, dansent vers la terre en une lente révérence.

Une forêt d’eau et de vent s’élève, bruissante et vivante. Les tiges s’entrelacent comme des flammes vertes, leurs reflets dorés capturant la lumière tremblée du jour.

Elle est là, immobile et pourtant vibrante, le regard plongé dans un songe que nul ne saura percer.

Un village sommeille, étendu comme un rêve sous le balancement des collines. Les toits, rouges et bleus, respirent au rythme des champs, et les vergers, dans la lumière, semblent chuchoter le nom du peintre.

Le ciel s’est lavé de ses chagrins. Sous les nappes de nuages encore lourdes, la terre respire, verte et neuve.

Dans cette mare silencieuse, le monde se resserre. Les tiges, dressées comme des prières, percent l’air tiède de la fin du jour.

Un chemin clair serpente dans la douceur du soir, comme une pensée qui hésite avant la nuit.

Sous un ciel gonflé d’embruns et de lumière, un essaim de mouettes fend l’air comme une prière en mouvement.

Theo von Brockhusen (1882-1919) était un peintre, dessinateur et graveur allemand, réputé pour ses paysages lumineux et la transition qu’il opère entre impressionnisme et expressionnisme.